lundi 5 avril 2010

Consommation - Evolutions des préparations ancestrales & Occidentalisation du thé.

Depuis sa découverte, il y a environ 5000 ans, la préparation du thé a connu des étapes importantes, à travers 3 écoles. Il y eut successivement, le thé bouilli, le thé battu et plus récemment le thé infusé importé en Europe par les hollandais au XVIIème siècle.

Le thé bouilli : Sous la dynastie Tang (618 - 907), l'époque dite classique.

Le thé était autrefois compressé sous forme de briques, ce qui le rendait aisément transportable par les caravaniers de la route du thé. Au IXème siècle, il fut introduit au Tibet, lieu de passage obligé pour les marchands venus de la Chine du Sud-Ouest , à savoir le Sichuan et le Yunnan (régions productrices de thé).
Mais ce conditionnement trop cher, disparaîtra pour des raisons économiques.
Généralement consommé écrasé dans un mortier et bouilli avec d’autres ingrédients, comme le riz, des épices, du gingembre, des écorces d’orange, du lait et parfois même des oignons avant d’être filtré.
Cette boisson devenue populaire au pays des hautes cimes, sera considérée comme une offrande et le rituel indispensable de l’hospitalité entretenu par les moines bouddhistes.


Sa pratique selon la recette Tibétaine :

On filtre une infusion d’eau bouillie, de feuilles de thé vert compressé, à laquelle on additionne du lait de chèvre ou du beurre de yack. Cette préparation est battue dans une baratte (cylindre de bambou) jusqu'à l’obtention d’une émulsion parfaite et homogène.
Consommé toute la journée par les tibétains, ce bouillon-thé “Böcha” reste dans une bouilloire sur le feu, il est servi traditionnellement dans une tasse en bois avec des “Tsampas” galettes d'orge, de blé ou de haricots.
De nos jours, il est offert en signe d’hospitalité et de bienvenue aux étrangers.

Devenu en France une occasion gourmande sucrée ou salée depuis quelques décennies. Le thé fait son apparition dans le domaine de la gastronomie, en phase de redécouverte dans l’art culinaire, on ne boit plus exclusivement le thé pour ses propriétés rafraichissantes ou parce que l'on a soif.
Aujourd’hui, il suscite la curiosité et l’intérêt des plus grands chefs. Actuellement au stade de recherches, d’assemblages gustatifs, mais aussi en voie de développement et de croissance, la cuisine au thé est en pleine explosion.
Il devient donc un composant à part entière qui semble avoir trouvé une place non négligeable sur les tables de choix, pour une cuisine nouvelle, plus saine ou novatrice. Le thé est un ingrédient à suivre, révolutionnant la gastronomie, et voué à un avenir très prometteur dans la composition des menus ou des mets.

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