dimanche 28 novembre 2010

Hybride ou Cultivar (cultivated variety)

Hybride : Croisement plus ou moins homogène entre deux échantillons d'une même espèce ou pas, dans l’intention d'obtenir des hybrides (descendants de deux variétés pures).

Cultivar : Variété botanique obtenue en culture, généralement par sélection, pour ses caractéristiques « présumées uniques ».


La culture sélective d'hybrides ou de cultivars existe dans la plupart des pays producteurs de thé.
Ce développement de nouvelles variétés de théiers par sélection ou croisements présente de nombreux avantages.

- Hybridation sans limites (naturelles ou provoquées par l'homme).
La culture sélective par hybridation (clonage) permet de croiser le patrimoine génétique de deux espèces d’une même famille, associant les caractères spécifiques des différentes lignées parentales.

- Créativité et recherches organoleptiques

- Adaptation et résistance

- Stabilité et qualité

- Productivité et rentabilité



En cours de rédaction

dimanche 21 novembre 2010

Le Camellia sinensis var. Cambodiensis

Le théier du Cambodge n’est pas exploité pour ses caractéristiques élémentaires mais contribue à l’élaboration de nouveaux cultivars (croisements ou multiplications végétatives par clonage) pour des besoins d' acclimatation, de résistance, de productivité et des qualités organoleptiques particulières.


Dans des conditions de croissance normale (à l’état sauvage), cette variété proche de l’assamica prend une forme conique pouvant atteindre une hauteur variable de 6 à 10 mètres à l'âge adulte.
Les feuilles sont brillantes, les jeunes pousses ont une teinte jaune vert.


Le Camellia sinensis var. Cambodiensis dispose d’une forte capacité d’hybridation, assortie à une grande facilité d’adaptation environnementale, climatique et écologique.





Résultat sauvage ou sélectionné en culture d’un processus de multiplication d'espèces végétales appartenant à la famille du Camellia Sinensis (intraspécificité écologique des variétés Sinensis, Assamica et Cambodiensis), l’hybridation a permis la création d'un grand nombre de cultivars, réunissant chacun des qualités spécifiques.

dimanche 14 novembre 2010

Le Camellia sinensis var. Assamica

Découvert en 1823 par le Major Robert Bruce dans la jungle d’Assam (au nord-est de l’Inde), cette espèce de théier sauvage connue des tribus locales d'abord, fut largement introduite et cultivée ensuite dans les colonies britanniques, en Inde et à Ceylan, pour le compte de la Compagnie anglaises des indes orientales (British East India Company). C’est aujourd’hui la variété la plus exploitée dans le monde.
A l’état sauvage (en croissance libre), ce théier peut atteindre une hauteur comprise entre 10 et 15 mètres à maturité. Pourvu d’un branchage ramifié et moins abondant, sa floraison est plus éparse.

En culture, les arbustes sont taillés et maintenus à environ 1,20 mètre du sol (table de cueillette), favorisant ainsi la croissance et la récolte des bourgeons.
Les troncs, épais et tortueux, indiquent une longévité qui varie de 30 à 50 ans.



Les feuilles larges et souples ont une texture assez épaisse, elles mesurent parfois jusqu’à 20 centimètres en longueur.
De couleur claires, brillantes, les plus jeunes pousses sont les plus corsées, robustes, riches en tanins.


Moins résistants aux variations thermiques ou météorologiques (rusticité), les arbustes craignent la sécheresse et ne peuvent supporter les grands froids (gelées). Cette vulnérabilité aux épreuves s’étend aux infestations de nuisibles, aux contaminations de parasites ou autres phytopathologies (maladies des plantes).
En revanche, ils s'adaptent parfaitement aux fortes pluies et à l'exploitation en plaine.
Les plantations de type Assamica et leurs nombreux croisements (écotypes - hybrides - jats) présentent des caractéristiques propices à la culture dans des régions tropicales et subtropicales exposées aux précipitations abondantes ou aux phénomènes climatiques de la mousson.




Le Camellia Sinensis var. Assamica produit des thés noirs en méthode orthodoxe ou en CTC (crushing-tearing-curling) aux liqueurs charpentées, maltées, très aromatiques ayant du corps et particulièrement colorées.


Crédit Photo: Kurt...

dimanche 7 novembre 2010

Le Camellia sinensis var. Sinensis

Découvert dans la province chinoise du Yunnan, c'est la plus ancienne variété de théier connue et cultivée.
On observe de très nombreux théiers sauvages ou semi-sauvages dans les contrées forestières du Xishuangbanna.
Dans son état originel (en croissance libre), sa hauteur avoisine approximativement 6 mètres. Pourvu de nombreuses branches souples et droites, sa floraison est considérable.

En culture, il est régulièrement taillé pour former un buisson d'épandage (table de cueillette) au feuillage dense et homogène, de 0,35 mètre en recépage, jusqu’à 1,5 mètre pour la récolte.


Les feuilles elliptiques, épaisses et finement dentées sur les bords, oscillent entre 3 et 10 centimètres. La couleur vert foncé, brillante sur la face d’exposition devient plus claire et mate sur le revers.


Résistants aux variations météorologiques, les arbustes peuvent supporter des basses températures et des valeurs inférieures jusqu’à moins 5 degrés, sauf des gelées.
A contrario, ils sont capables aussi d’endurer un cycle de sécheresse relative.
Cette résistance aux effets climatiques vaut au théier originaire de Chine, et à ses hybrides, d’être cultivé dans des régions de haute altitude, également au Japon, dans l’ex URSS, en Géorgie, en Iran, en Turquie, et dans bien d’autres régions du Monde.




Si certaines plantations locales ont un rendement moyen, les récoltes se succèdent parfois depuis plus de 100 ans.
Le Camellia sinensis var. Sinensis produit des thés parfumés parmi les plus recherchés.


Crédit Photo : La production de thé 1790-1800 - Guangzhou (Chine) - Représentation synoptique de l'île de Whampoa et la campagne, probablement Bohea Hills - (Province de Fo-Kien)