dimanche 26 septembre 2010

Les Compagnies des Indes orientales



En 1600, la reine Elisabeth 1ère fonde l’East India Compagny (La Compagnie anglaise des Indes orientales) qui détiendra un quasi monopole pour le commerce du thé importé vers l’Angleterre jusqu’en 1834.

Suivie en 1602, par la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales (Vereenigde Oost-Indische Compagnie).
Plus tard en 1616, le roi Christian IV fondera la Compagnie Danoise des Indes Orientales (Danish East India Company) axée sur le commerce avec l'Inde.

Créée par Colbert en 1664 par une déclaration royale de Louis XIV, arrive ensuite la Compagnie Française des Indes Orientales pour concurrencer les puissantes compagnies européennes.
" Florebo quocumque ferar " (Je fleurirai là où je serai portée) figurait sur un listel doré ornant ses armoiries.

A Ostende en 1717, une compagnie privée fut créée par les marchands et armateurs pour commercer avec les Indes. Mais en proie aux pressions et à la supériorité de ses grandes rivales, la Compagnie d'Ostende fut dissoute en 1731.
Fondée à l’initiative de Frédéric II, la Société Royale de Prusse Asiatiques (Emder Ostasiatische Handelskompanie) fut une petite entreprise commerciale dont l’existence fut la plus courte de 1751 à 1757.
En 1731, La Compagnie Suédoise des Indes Orientales (Svenska Ostindiska Companiet) fut la dernière entreprise commerciale fondée dans le but de faire du négoce avec les territoires situés à l'est du cap de Bonne-Espérance, depuis le port de Göteborg.








A découvrir :

Les Compagnies des Indes orientales - Trois siècles de rencontre entre Orientaux et Occidentaux

Auteur: Philippe Haudrère - Editions Desjonquères



Crédit Image: Bâtiments de la Compagnie des Indes - Musée national de la Marine Collection privée Guy de RAMBAUD.



En cours de rédaction.

dimanche 19 septembre 2010

Les Comptoirs Coloniaux

Lieux de passage, de ressources et d'échanges commerciaux.

Ancêtres coloniaux du commerce international et des échanges métropole/colonies, les comptoirs ou colonies d'exploitation facilitèrent le développement des infrastructures locales, des voies de communication maritimes (ports) et routières (routes, voies ferrées) assurant le transport et la circulation commerciale des matières premières, des épices ou des précieuses marchandises, introuvables dans les grandes cités européennes et les colonies du nouveau monde.




Figurant parmi les matières premières, l'or, les épices, le café et le thé, mais aussi les technologies non maîtrisées comme le coton tissé et imprimé, la porcelaine et la soie chinoises furent de par leur intérêt marchand, au centre d’opérations d’hostilités, de concurrence, et de prises de contrôle du négoce par alternance.
Très recherchées par les riches populations en Europe, la spéculation autour des ressources locales et d’autres produits manufacturés exotiques demeurait monopolistique et protectionniste.
Les compagnies commerciales rivales opéraient sur leurs exploitations au bénéfice exclusif de leur gouvernement et des nombreux actionnaires.


En cours de rédaction

dimanche 12 septembre 2010

Monopoles & Protectionnismes dans les Comptoirs Coloniaux

En 1756, l’Inde est le théâtre d’opérations d’hostilités entre les deux puissances coloniales et économiques que sont la France avec la Compagnie française des Indes orientales et la Grande-Bretagne avec la British East India Company qui s’opposent pour le maintien de leurs monopoles d’état respectifs.

Devenu majoritaire, après avoir évincé progressivement leurs prédécesseurs concurrents portugais et hollandais, chacun des deux camps possède quelques comptoirs tout le long des couloirs maritimes du golfe du Bengale.




Pour faire face à une situation géopolitique déjà très complexe en Europe mais aussi dans les colonies du Nouveau Monde, les compagnies résistent à la pression des contrebandiers et veillent au maintient des alliances commerciales de tous les comptoirs qu’ils contrôlent.
Cherchant absolument à éviter des conséquences économiques désastreuses pour leur gouvernement, les français et les britanniques se préparent à des affrontements inéluctables.


Les rivalités commerciales pour la prépondérance des comptoirs et les antagonismes stratégiques des institutions concurrentes, furent à l’origine d’une alliance des forces armées locales du dernier "Nawab" indépendant du Bengale Siraj-ud-Daulah (1733 - 1757) et des troupes françaises, face à l'emprise de la Grande-Bretagne.


Durant ces affrontements, du Nord-Est au Sud-Est de l’Inde, la plupart des colonies d'exploitation furent prises et défaites tour à tour par les protagonistes.
En janvier 1761, le siège et le ravage de Pondichery donnera l'avantage aux troupes anglaises après six années de conflits.
En 1783, par les accords du traité de Versailles, la France récupèrera ses comptoirs, Chandernagor, Pondichéry, Yanaon, Karikal et Mahé, mais sans fortifications, ni faction militaire, ils resteront de facto sous la tutelle des britanniques.

dimanche 5 septembre 2010

La Boston Tea Party

Durant la soirée du 16 au 17 décembre 1773, dans le port de Boston, une rébellion des colons américains fut considérée comme le premier acte d’indépendance qui amorcera le processus de séparation entre la souveraineté britannique et les treize colonies américaines.


Illustration de la Boston Tea Party par W.D. Cooper (1789)

Voici le témoignage M. George Hewes, un des protagonistes de la Boston Tea Party.


"Le thé qui a été détruit se trouvait dans trois bateaux (le Darmouth, l’Eleonor et le Beaver) amarrés côte à côte à ce que l’on appelait alors le quai Griffin.
Ils étaient entourés par des navires de guerre armés dont les capitaines avaient publiquement déclaré que si les rebelles, comme ils se plaisaient à dénommer les Bostoniens, ne retiraient pas leur opposition au déchargement du thé avant une date fixée au 17 décembre 1773, ils seraient contraints de le débarquer de force sous la protection des canons.

La veille du 17 décembre, les citoyens du comté de Suffock ont été convoqués à une réunion, qui eut lieu dans l’une des églises de Boston, pour déterminer quelles mesures expédientes devraient être prises pour empêcher le déchargement du thé ou l’encaissement des droits.
Au sein de cette assemblée un comité fut nommé pour s’adresser au gouverneur Hutchinson et lui demander de les informer s’il allait prendre des mesures de façon à satisfaire le peuple sur l’objet de la réunion.

A la première demande de ce comité, le gouverneur leur a dit qu’il leur donnerait une réponse définitive avant cinq heures de l’après-midi. A l’heure dite, le comité s’est de nouveau rendu au domicile du gouverneur et a appris qu’il était parti pour son manoir de Milton situé à une distance d’environ dix kilomètres.
Lorsque que le comité est retourné informer l’assemblée de l’absence du gouverneur, il y eut un murmure confus parmi les membres et l’assemblée s’est immédiatement dissoute, beaucoup entre eux criant
« Que chacun fasse son devoir, et soit fidèle à son pays ».
On évoquait bruyamment le quai Griffin.


Le soir était à présent arrivé, je m’étais immédiatement habillé en indien, armé d’une hache que moi et mes associés avions dénommée tomahawk ainsi que d’une massue et après m’être peint le visage et les mains avec de la poussière de charbon de chez le forgeron, je suis allé au quai Griffin, où se trouvaient les bateaux contenant le thé. Quand je suis arrivé dans la rue ainsi déguisé j’ai retrouvé des camarades habillés, armés et peints comme moi, et nous avons marché en rang jusqu’à notre destination.
Quand nous sommes arrivés sur le quai, trois d’entre nous, auxquels nous nous sommes volontiers soumis, ont pris la direction des opérations. Ils nous ont divisés en trois groupes pour que nous abordions à la fois les trois bateaux qui contenaient le thé. Le nom de celui qui commandait le groupe auquel j’étais assigné s’appelait M. Léonard Pitt.
Je n’ai jamais su le nom des autres commandants.

Les commandants respectifs nous ont ordonné immédiatement d’aborder tous les bateaux à la fois et nous leur avons obéis promptement.
Le commandant de mon groupe m’a nommé maître d’équipage dès que nous fûmes à bord et m’a ordonné d’aller demander au capitaine de me remettre les clés des écoutilles et une douzaine de bougies. J’ai donc fait la demande et le capitaine a répondu rapidement en me fournissant les articles mais il m’a demandé par la même occasion de ne pas endommager ni le bateau, ni le gréement.
Puis notre commandant nous a ordonné d’ouvrir les écoutilles, de sortir les caisses de thé et de les jeter par dessus bord et nous avons exécuté immédiatement ses ordres, coupant et fendant les caisses avec nos tomahawks pour les exposer à l’effet de l’eau.
A peu près trois heures après que nous soyons arrivés à bord, nous avions cassé et jeté à l’eau toutes les caisses de thé qui se trouvaient sur le bateau pendant que ceux qui étaient sur les autres bateaux s’étaient débarrassés du thé de la même façon et en même temps.
Les navires de guerre britanniques nous encerclaient mais n’ont pas essayé de s’opposer à nous.


Après chacun est rentré chez soi sans se parler et sans essayer d’apprendre l’identité de ses associés. Je ne me souviens pas avoir jamais su le nom d’un seul individu concerné par cette affaire sauf celui de M. Léonard Pitt, le commandant de mon groupe, que j’ai déjà mentionné.
Il était sous-entendu que chaque individu devait offrir volontairement ses services, garder son anonymat et assumer les conséquences lui-même. Il n’y a pas eut de désordre pendant l’opération et il s’en est suivi une des nuits les plus tranquilles que Boston ait connu depuis des mois.

Pendant que nous jetions le thé dans l’eau, quelques-uns des citoyens de Boston et de ses environs ont essayé d’emporter de petites quantités de thé pour leur famille. Pour se faire ils attendaient l’occasion de le ramasser sur le pont où il était dispersé en abondance et le mettaient dans leurs poches.
Un certain capitaine O’Connor que je connaissais bien, est venu à bord avec cette intention et quand il a pensé que personne ne l’observait il a rempli ses poches et la doublure de son veston.
Mais je l’ai découvert et en ai informé le commandant.

Le commandant nous a ordonné de l’arrêter et juste au moment où il descendait du bateau, je l’ai pris par le bord de son veston, et en essayant de le retenir, j’ai déchiré sa veste ; mais sautant en avant, par un effort rapide, il s’est échappé.
Cependant, il a du se frayer un passage à travers une foule hostile qui lui donnait des coups de pied et des coups de poing.




Un grand vieil homme qui portait un grand tricorne et une perruque blanche, qui était à la mode cette époque là, a également essayé de récupérer un peu de thé des restes de la cargaison. Discrètement, il en a mis un peu dans sa poche mais quand il a été découvert, ils l’ont attrapé et lui ont ôté le chapeau et la perruque de sa tête et les ont jeté à l’eau en bloc avec le thé qu’ils avaient retiré de ses poches.
Considérant son âge avancé, on lui a permis de s’en aller avec un coup de pied léger de temps en temps.

Le matin suivant, après que nous nous soyons débarrassés du thé des bateaux, nous avons découvert qu’il y avait toujours des quantités considérables de thé qui flottaient à la surface de l’eau. Pour ne pas donner la possibilité à qui que ce soit de le récupérer, des marins et des citoyens se sont rendus en petits bateaux aux endroit du port où flottait le thé, et, en le battant avec des avirons et des rames, l’ont mouillé complètement assurant son entière destruction."

M. George Hewes, décembre 1773

mercredi 1 septembre 2010

Le vocabulaire du dégustateur

Le vocabulaire de dégustation recense les expressions employées par le dégustateur pour décrire les sensations qu'il perçoit.


Arôme : Techniquement, arôme devrait être réservé aux sensations olfactives perçues dans la bouche lors de la rétro-olfaction pendant la dégustation. Mais “arôme” désigne aussi généralement les sensations olfactives perçues par la voie rétro-nasale.

En bouche : Ensemble de stimulations olfactives et gustatives perçues dans la bouche. Elles permettent d’exprimer les sensations du testeur.
Le toucher pour la texture, l'odorat pour les arômes et le goût pour les saveurs.

Bouquet : Ensemble des sensations odorantes et volatiles détectées lorsque l’on flaire une liqueur.
Flaveur obtenue ensuite dans la bouche sous le nom d'arôme, elle résulte des opérations d’épanouissement et de fermentations du thé.



Infusion : Opérations de macération et d'extraction d’une substance végétale aromatique, contenant des principes actifs solubles dans un liquide à température variable.
Le terme d’infusion ou de tisane concerne en priorité les plantes.

Liqueur : Extraction parfumée obtenue par infusion des feuilles de thé.
Elle montre l’aspect visuel, l’éclat, la couleur et la brillance du liquide.

Parfum : Composition olfactive particulière plus ou moins persistante. Naturel ou fabriqué à partir de différents arômes ou d'essences végétales.

Odeur : Impression agréable, neutre ou désagréable perçue plus ou moins durablement, directement par le nez.

Saveur : Information sensorielle (sucrée, salée, acide, amère, umami) perçue sur la langue lors de la mise en bouche d'un aliment.
Sensation proche de l’odorat.