dimanche 27 février 2011

Naissance & Etymologie du Gaiwan

Apparu sous la dynastie Ming (1368-1644), probablement suite à un décret impérial relatif aux tributs en thé livrés à la cour et à l’arrêt de sa fabrication sous la forme compressé.
En plein âge d'or de la porcelaine chinoise « bleu et blanc », les éléments de ce bol à thé "Chawan" comptèrent parmi les innovations, les bouleversements dans le rituel des cérémonies du thé et dans sa préparation.
L'époque est dite "naturaliste", la consommation du thé évolue.
Selon le Classique du Thé « Chá Jīng » ouvrage consacré au thé dans lequel Lu Yu (733-804) codifie l'art de boire le thé.
On infuse les feuilles de thé entières dans une tasse évasée, sans anse, parfois munie d'un couvercle pour concentrer les arômes subtils du breuvage « Gaiwan ou Zhōng ».

Le gaiwan « bol à couvercle adapté pour la consommation du thé », ustensile dont l’origine étymologique serait une déformation sémantique cantonaise de "Chōng", vocable en référence à l'utilisation spécifique de l'objet qui signifie « verser de l'eau, rincer ». L'appellation Gaiwan se troque en Zhōng (Chung) ou Gaibei pour éviter la confusion.



Capitale de la province du Guangdong, Canton fut dès 1685, le principal port ouvert au commerce extérieur avec les occidentaux. Les anglais achetèrent aux chinois d’énormes quantités de thé et y installèrent les premiers comptoirs.
Durant les siècles d'échanges et de succès commerciaux très lucratifs entre l'Europe et l'Asie, les navires des Compagnies des Indes Orientales transporteront des marchandises très prisées dans les grandes métropoles européennes.
Des épices, du thé, des soieries et des porcelaines, très réputées ou reconnues auprès des riches collectionneurs d'art pour leur qualité technique, pour leur finesse remarquable et pour la richesse artistique de leurs décors.






Crédits photos : Tasse & Soucoupe en émail bleu avec décor de personnages - Canton (Chine) 19ème siècle
View of the Canton Factories 1805-06 by William Daniel

dimanche 20 février 2011

Le thé "Long Jing"

(Puits du Dragon)
Ce thé vert chinois fait l'objet d’un véritable culte depuis plus de 1200 ans en Chine.
Considéré comme un purifiant quotidien.
Il figure parmi les plus aromatiques.





Crédit photo : Long Jing du Zhejiang - LBT-Teastories


En cours de rédaction.

dimanche 13 février 2011

Le Thé Vert (Lü Cha)

Originaire de Chine et du Japon, ces thés sont très populaires en Occident pour leurs variétés multiples et leurs propriétés.



En cours de rédaction

dimanche 6 février 2011

Récolte - Transformation & Dégustation du Huang Cha

Phénomène culturel de masse, durant les deux premières semaines d'avril, le peuple chinois célèbre la lumière pure "Qing Ming Jie" le 10e jour du 3e mois lunaire (le 4 ou le 5 avril selon les années).
En commémoration des réjouissances traditionnelles du printemps, cette époque du calendrier était jadis associée aux préparatifs indispensables pour les activités agricoles à venir.
Devenue aujourd'hui la journée consacrée à la mémoire de la famille et des ancêtres, dans les plantations la période qui précède la fête de Qing Ming Jie marque le début des récoltes de thé en Chine depuis des siècles .
Autrefois rarissime et destiné à l'Empereur pour cette occasion, dans les provinces de l'Anhui et du Hunan, quelques centaines de kilos de thé jaune d'une qualité remarquable mais éphémère sont produits chaque année.




La cueillette

Comme pour le thé vert, c'est au printemps particulièrement avant la fête de Qing Ming Jie que les bourgeons récoltés sont les plus tendres et les plus concentrés donc forcément les plus coûteux. Pour produire un thé jaune (Huang Cha) de qualité exceptionnelle, on cueille les bourgeons avant l'apparition du duvet.
Cette cueillette précoce est considérée comme impériale parce que la plus fine mais aussi la plus prisée.


La transformation

Le flétrissage.
Comme certains crûs de thés verts ou blancs, le flétrissage s'effectue au sol sur des toiles ou sur des claies de bambou.


La dessiccation.
Dans des cuves chauffées, les feuilles sont remuées manuellement.


L'oxydation.
Entassées en petites quantités directement sur le sol, les feuilles encore chaudes sont recouvertes d'une pièce de tissu en coton humide coiffée d’un couvercle de paille, elles reposent ainsi pour une durée qui varie entre 4 à plus de 10 heures parfois, selon le niveau d'humidité de l'air ambiant et les conditions climatiques.
Cette méthode de fermentation spécifique "à l’étouffée" provoque une légère oxydation enzymatique, les feuilles développent une teinte brun-jaune et des arômes incomparables.


Le séchage.
Séchées à une température de 110°C à 120°C pendant 10 à 20 minutes, à ce dernier stade de transformation, les feuilles conservent un taux d'humidité de 5 % maximum avant de passer au triage, ultime étape manuelle à l'aide de treillis.


La dégustation

L'infusion révèle une liqueur soyeuse jaune pâle dans laquelle les arômes incomparables s’expriment délicatement en notes de fruits secs rehaussés d'une subtile amertume.

A déguster dans une eau attisée à 75°C, en infusions successives et courtes de 30 à 40 secondes au Zhong, ou en infusion unique de 4 à 5 minutes dans un verre.



Crédit Photo: Tea serving arts - Prosperous Song Dynasty Tea