samedi 24 avril 2010

Choisir son eau

Les propriétés de l'eau sont équivalentes à celles du thé.
Celle que l’on considère comme “La mère du thé” contient des éléments qui influent sur la qualité de l’infusion, il est donc essentiel de bien la choisir pour ne pas gâcher la saveur du breuvage.
Opter pour une marque d’eau embouteillée, c’est généralement une affaire de Marketing plus que de goût.
Pourtant certaines eaux de sources ou minérales contribuent à valoriser les sensations aromatiques et la délicatesse de la liqueur. Choisir son eau pour préparer un bon thé, c’est un excellent moyen de comparer les marques, de distinguer les étiquettes.
Il est très important d’examiner le résidu sec. Celui-ci ne doit pas excéder 130 mg/L. La brillance de la liqueur dépend de la minéralisation présente sous forme d’impuretés en surface.
Vérifier le pH a aussi son influence, il doit être compris entre 6,5 et 7,8 en préférant un pH proche de 7 et un taux faible en sodium.
La question économique est tout aussi sérieuse. Niveau budget, il est possible de tirer le meilleur parti de votre thé sans vous ruiner pour autant. Une sélection non exhaustive d'eaux embouteillées est à votre disposition dans toutes les grandes enseignes.
Alors à vos calculettes ! Prêt ! Comparez…

Source sélectionnée : CLAIRVIC

dimanche 18 avril 2010

Légende Chinoise du Thé

Les origines du thé en Chine.

l’Empereur Chen Nung (2737-2697 av JC) .

Selon une légende chinoise, herboriste connu sous le nom de ‟Divin Moissonneur” mais aussi pour posséder des pouvoirs exceptionnels (son corps était cristallin comme le jade, son cœur transparent comme le cristal, il pouvait observer ses organes internes).
A la recherche de plantes pour guérir son peuple d’une épidémie, ses organes et son corps noircirent après qu’il ait gouté 72 plantes toxiques. Se sentant d’une extrême faiblesse, une plante d’un vert émeraude attira ce qu’il lui restait de force et d’attention. Il mâcha quelques feuilles, il leur trouva un goût pur et parfumé. C’est alors que son corps redevînt clair et transparent, il comprit alors que cette plante possédait des propriétés désintoxiquantes et des vertus contre le poison.
Le thé fut découvert.

Une autre légende chinoise rapporte que quelques feuilles de thé tombèrent par hasard dans l'eau chaude qu'il se préparait à boire.


«De ce que le ciel nous envoie, nait l’harmonie en nous»
Chen Nung

vendredi 16 avril 2010

Cueillette du Thé

Au terme de la maturité du théier (après 4 à 5 ans), les cueillettes successives "flushs" interviennent alors jusqu'à quatre fois dans l'année.

Au printemps, la première récolte "first flush", la plus nerveuse, s’étale entre la mi-avril et fin mai. Une récolte intermédiaire entre la première et la deuxième ‟in-between” peut parfois être prélevée. De juin à la fin de l'été, intervient la deuxième cueillette "second flush". Le thé est alors plus aromatique et plus rond.
Enfin, à l’automne, une dernière récolte peut intervenir de septembre à novembre.
On distingue différents types de cueillettes. En effet, du prélèvement réalisé sur le théier, découlera la qualité du thé.

Certains grands jardins ne récoltent le thé que quelques jours par an. C'est le cas des "aiguilles d’argent" Yin Zhen, thé rare de Chine (Fujian), particulièrement recherché des connaisseurs.
Au japon, les cueillettes du thé font l'objet de toutes les attentions.
En Inde, sur les pentes brumeuses de l’Himalaya, dans les jardins de Darjeeling, aucune machine ne pourrait à ce jour remplacer la main de l'homme. La cueillette est donc, la plupart du temps, une opération manuelle indispensable dans cette région montagneuse. Majoritairement employées pour ce types de récoltes, les femmes prélèvent, soit:

• Le bourgeon terminal et la feuille la plus proche (P +1). La cueillette est alors dite "Impériale". La cueillette impériale est devenue très rare. Elle était autrefois réservée à l'Empereur et les feuilles délicatement coupées avec des ciseaux d'or par de jeunes filles vierges gantées de blanc.

• Le bourgeon terminal et deux feuilles voisines (P +2), c'est la cueillette dite "Fine". La cueillette dite "fine" ou "royale" trouva ses lettres de noblesse grâce à la famille royale Hollandaise au XVIIe siècle. En effet, la compagnie hollandaise des Indes orientales importa à cette époque cette cueillette pour la famille royale Orange. Le produit de cette cueillette pris alors le nom d'"Orange Pekoe".

• Le bourgeon et les trois ou quatre feuilles suivantes (P +3 ou +4), c'est alors une cueillette plus grossière dite "Classique".

jeudi 15 avril 2010

Culture du Thé

Dans l’Œnologie, chaque cru est le reflet des particularités d’un terroir mais également d’un cépage. On retrouvera ces mêmes influences dans la culture du thé selon le milieu dans lequel il évolue.

En provenance de la Chine, de Taiwan (ex Formose), de l’Inde, du Sri Lanka (ex Ceylan) ou du Japon pour les principaux pays producteurs, sa complexité est le résultat des conditions climatiques (tropicales humides ou subtropicales) ou il grandit. Conséquence de l’alternance des précipitations, de la brume, associée au rythme des expositions de l’ombre et de la lumière naturelle ou artificielle.

Le milieu naturel et la disparité étonnante des sols, auront également une importance capitale sur l’acclimatation des cultivars sélectionnés en plaine, en terrasse ou en altitude, et sur l’amplitude aromatique considérable. La culture du thé fait l'objet de toutes les attentions et conditionne en grande partie la qualité du thé. Additionné à la saisonnalité, le choix du moment et des cueillettes (flushs). De ces nombreux paramètres dépendra les caractéristiques réputées uniques du thé que l’on désira obtenir.

A chaque stade de son évolution, depuis la reproduction (par clonage), au développement des jeunes plants en pépinières, trois à cinq années seront nécessaires avant qu'un théier devienne productif. Après la récolte, chaque étape de la transformation jusqu’à l'expédition du produit fini se déroule en majeure partie sur la plantation.




Gravure de Joseph L. Williams (1850)

Cette gravure anglaise datée de 1850 dépeint les différentes étapes de la fabrication du thé en Assam. Les feuilles de théier sont délicatement ramassées à la main, pour favoriser la repousse de nouveaux rameaux. Vous pouvez voir ici, entre autres, les deux étapes de séchage du processus. Le séchage stoppe la fermentation du thé et élimine l’humidité résiduelle pour éviter toute altération du produit durant le transport.

mardi 13 avril 2010

Orangice-Tea

Voici la liste des ingrédients ayant servi pour réaliser cette photo:


Pour l’infusion :

1 litre d’eau minérale.
2 sachets de thé Orange Cannelle.
3 cuillères à café de thé Earl Grey Polish Blend (aromatisé aux essences de bergamote, de citron et de lime).
Des épices émincées fraiches ou en poudre (gingembre & cannelle). Quelques feuilles de menthe ciselées.

Pour le mélange :

50 cl de jus d’orange.
Quelques tranches d'oranges et de citrons verts.
Quelques glaçons mais il sera possible d’ajouter également des glaçons de jus de fruits ou de thé pour une saveur plus concentrée.
Quelques gouttes d’Angostura ou de sirop de fructose que chaque personne pourra ajouter à discrétion.
Quelques feuilles de menthes.

- Insérer les sachets de thé, le thé en vrac, les épices et la menthe ciselée directement dans le litre d’eau d’une bouteille ou dans un pichet.
- Laisser les composants du thé se diffuser dans l'eau tempérée pendant 10heures.
- A l’issue, filtrer l’infusion directement dans un pichet en verre.
- Ajouter le jus d’orange, les fruits tranchés et les glaçons avant de mélanger l’ensemble.
- Dans le verre, ajuster avec quelques gouttes d’Angostura ou de sirop aromatisé.
- Il est possible d’ajouter quelques feuilles de menthe pour terminer la préparation en guise de déco avant de servir…

A déguster et à partager sans modération, sans oublier le verre et la paille évidemment !
Et à une bonne santé qui m’est chère! La vôtre !!!

lundi 12 avril 2010

Nature ou aromatisé aux fruits “Recip-Iced-Tea”

L’arrivée des beaux jours est une occasion idéale pour les amateurs de thé, de délaisser les tasses de thé brulantes qui réchauffent le corps et l’esprit, pour de grands verres de thé glacé en vous prélassant à l’ombre au fond du jardin ou sur votre terrasse à profiter du soleil.


Préparer un délicieux thé glacé personnalisé n’est pas très compliqué. Soyez novateur ! Imaginez votre propre mélange.
En théorie, si tous les gouts sont dans la nature, en pratique, le marché des boissons prêtes à boire ne peut répondre à toutes les attentes des curieux assoiffés. Alors autant faire preuve de créativité!

Un thé glacé peut être nature, sucré, light, détoxifiant, aromatisé, parfumé ou très élaboré avec des ingrédients tels que des fruits pour l’harmonie des couleurs, des épices pour renforcer le caractère naturel des saveurs et des fleurs comestibles pour la touche décorative.

Voici quelques conseils pour réussir une préparation originale de thé glacé:

La préparation de votre thé glacé peut être réalisée à chaud pour une infusion rapide et une consommation immédiate. En revanche, la conservation de cette préparation à chaud est déconseillée, l’eau aura tendance à devenir trouble et votre thé amer.
Il conviendra de respecter la température de l'eau et le temps d'infusion spécifique au choix du thé.

La méthode la plus appropriée consiste à infuser le thé dans une eau froide, certes le temps d’infusion sera plus long, mais la conservation sera possible 24H dans votre réfrigérateur sans risque pour la limpidité de l’eau. A l’inverse cette fois, le froid élimine l'amertume et révèle la subtilité des aromes du thé.
Selon le thé choisi, le temps d'infusion sera différent. Plus votre eau sera froide et plus l'infusion sera lente.

A titre indicatif:
Thé Vert : 1heure
Thé Oolong : 2heures
Thé Rouge ou Noir : 2heures
Thé Blanc : 4heures
Rooibos : 4heures

Alors n'hésitez pas à adapter le temps d'infusion selon votre goût!


Pour une préparation avec un jus de fruit, il conviendra de préparer votre thé (noir de préférence) la veille dans un pichet ou directement dans la bouteille, le temps d’infusion conseillé sera de 8 à 10 heures.
La garniture classique de citron tue le gout de votre thé. Si vous ajoutez des fruits frais, choisissez les oranges plus douces, les fruits jaunes ou rouges. Les fruits congelés agiront comme agents de refroidissement pour votre thé glacé.
Pour terminer, vous pouvez édulcorer votre Iced Tea à n'importe quelle étape de la préparation avec du sucre de canne liquide ou en poudre, du miel, ou des sirops de fructose. Pour une infusion à froid, le sucre de canne liquide ou les sirops aromatisés se dilueront beaucoup plus facilement.
Enfin, le nectar d'Agave ou la Stevia sont d’excellents substituts au sucre et pour les adeptes de produit Bio.

La saisonnalité ou les options pour individualiser vos envies du moment sont infinies. Alors à vos pichets ! Prêt ! Buvez…

samedi 10 avril 2010

Optimisation et Préparation occidentale du thé

Pratiquer un bon thé nécessite quelques règles d’optimisation incontournables. Pour tirer le meilleur rendu des caractéristiques aromatiques de votre liqueur, indépendamment du choix de votre théière, de la température de l’eau et du temps d’infusion. Voici quelques recommandations en 8 étapes.



Règles d'optimisation de la préparation « Occidentale » du thé.

1 - Choisissez votre théière. Rincez le fond et les parois, versez-y délicatement une première eau frémissante mais non bouillie, cette eau est dite "eau d’annonce". Cette opération de mouillage et de préchauffage évitera un choc thermique et les risques de fissures pour les matières sensibles telles que la porcelaine ou le verre. Elle permet également de garder la liqueur chaude plus longtemps.

2 - Après quelques instants, lorsque votre théière a emmagasiné la chaleur, jetez cette eau d’annonce. Préparez alors la juste quantité de thé choisi, en vrac de préférence (cette quantité est variable selon le type et le gout de chacun). Une théière munie d’un filtre interne est idéale pour une belle extraction, elle permettra aux feuilles entières de s’épanouir et aux arômes de s’exprimer plus intensément (infusion libre). Un filtre amovible conviendra aux feuilles brisées. Une chaussette à thé réutilisable ou un filtre jetable, adaptés à la contenance de la théière et non traités au chlore, seront parfaitement adaptés aux feuilles broyées et aux CTC.

3 - Laissez les feuilles de thé s’éveiller quelques instants. Dans la vapeur interne dégagée par la chaleur accumulée, celles-ci commenceront à se réhydrater et à délivrer leurs parfums.

4 - Choisir une eau faiblement minéralisée autour de 130 mg/litre (résidu sec) aura une importance non négligeable sur la liqueur. Les qualités intrinsèques de cette eau (potentiel hydrogène neutre ou légèrement acide, idéal entre 7 et 5,5) auront une action essentielle dans celle de l’infusion. Un thé passera de très moyen à excellent, en fonction qu’elle soit de source, minérale, filtrée ou du robinet. Versez doucement l’eau amenée à la température idéale sur les feuilles sèches, l’eau ne doit jamais bouillir, cette règle vaut pour tous les thés, car elle détruirait le bouquet aromatique et l’équilibre de votre liqueur.

5 - Laissez courir le temps nécessaire au point d’équilibre de votre thé. Lorsque le temps d’infusion est écoulé, retirez les feuilles du contact de l’eau. Une infusion prolongée entrainerait une trop forte concentration de tanin et votre liqueur tomberait en excès d’amertume.

6 – Le thé a sa dynamique, son caractère et sa construction propre. Si vous souhaitez obtenir une saveur homogène de la première à la dernière tasse, remuez votre thé. A contrario, Si vous désirez une dégustation plus nuancée, vivante, dont le goût évolue à chaque tasse. Ne remuez pas votre thé.

7 - Servez le thé à chacun de vos invités.

8 - Un thé trop chaud ne peut exprimer la délicatesse de son parfum. Il est donc préférable de patienter avant la dégustation. Après quelques instants, les notes aromatiques de la liqueur se révèleront, elles deviendront plus subtiles à une température tiède chaude, le thé sera alors à son meilleur niveau rétro-olfactif.

vendredi 9 avril 2010

Températures idéales de l'eau

• Autour de 50°c l’eau est dite « éclairée »
• Entre 55 et 65°c l’eau est dite « embrassée »
• Entre 65 et 75°c l’eau est dite « attisée »
• Entre 75 et 85°c l’eau est dite « allante »
• Entre 85 et 95°c l’eau est dite « enthousiaste »
• Entre 95 et sous le niveau d’ébullition l’eau est dite « souriante »


Thés blancs : entre 70 et 80 °c : d'une eau attisée à une eau allante.

Thés blancs exceptionnels : de 50 à 70°c : d'une eau éclairée à une eau attisée.

Thés verts de Chine : de 70 à 75 °c : d'une eau attisée à une eau allante.

Thés verts du Japon : de 70 à 75 °c : d'une eau attisée à une eau allante.

* Gyokuro : entre 40 et 60 °c : d'une eau éclairée à une eau embrassée.
* Sencha : entre 65 à 80 °c : d'une eau embrassée à une eau allante.
* Genmaicha : entre 90 à 95 °c : une eau enthousiaste.
* Matcha : autour de 50 °c : une eau éclairée.

Wu Longs : de 80 à 95 °c : d'une eau attisée à une eau souriante.

Thés noirs ou rouges : 95 °c : une eau souriante.

Thés sombres « Pu Er » : de 95 °c : une eau enthousiaste.

Thés parfumés : de 70 à 95 °c : d'une eau attisée à une eau enthousiaste.

mercredi 7 avril 2010

Consommation - Evolutions des préparations ancestrales & Occidentalisation du thé.

Depuis sa découverte, il y a environ 5000 ans, la préparation du thé a connu des étapes importantes, à travers 3 écoles. Il y eut successivement, le thé bouilli, le thé battu et plus récemment le thé infusé importé en Europe par les hollandais au XVIIème siècle.

Le thé infusé : Sous la dynastie Ming (1368 - 1644), l'époque dite naturaliste.

Consommé sous sa forme actuelle après qu’un décret impérial stoppe sa fabrication sous la forme compressé, le thé se démocratise. Tardivement découvert au XVIIème siècle par les Occidentaux, ce sont les Hollandais qui rapporteront les premières caisses de thé à Amsterdam vers 1606. On trouve les premières traces de consommation de thé en France vers 1636, elles débarqueront dans le port le Londres en 1645. Les premières caisses de thé vendues par les Chinois furent du thé vert, mais la longueur du voyage fit moisir et fermenter les caisses de thé placées à fond de cale. A l'époque, les européens trouvèrent ce thé excellent, on leur livrera principalement du thé fermenté à partir de ce moment.
L’Europe héritera de cette 3ème école. L’infusion.
















Les pratiques sont multiples:


Le “Gongfu Cha” est une pratique courante chez les chinois, principalement réservé aux thés semi-fermentés (Oolongs), le thé est recouvert d’eau frémissante pour le laisser infuser au fond d’un zhong ou dans une petite théière en terre de Yixing.
Le “Senchado” est une approche japonaise moins rigide que le Chanoyu. Pratiquée d’une manière plus conviviale et spontanée, elle se déroule toujours avec 4 invités. Elle permet de faire 3 infusions très concentrées des mêmes feuilles de thé vert (Sencha). Le thé est recouvert d’une eau attisée pour le laisser infuser dans un kyusu et servi dans des petits volumes aux convives. Accompagné de délicates petites sucreries à base de sucre japonais artisanal (suiko) de variétés et couleurs différentes, présentés dans une dispersion organisée.
D'autres méthodes de préparations Occidentales, du Moyen-Orient, de Russie, du Maroc, d'Inde existent, elles seront détaillées sur une page réservée.
A suivre donc...


Les maisons de thé existent quasiment partout dans le monde occidental. Elles rivalisent de concepts et d’originalité, que ce soit sur la transformation ou sur les assemblages pour proposer des mélanges, des parfums et des aromatisations susceptibles de convenir au plus grand nombre de consommateurs.
Considéré mondialement comme une boisson aux vertus naturelles, de santé et de convivialité, il est devenu aisé d'acheter du thé aujourd’hui.
Fermenté, semi-fermenté, vert ou blanc, il est proposé sous diverses formes de feuilles façonnées, perlées, enroulées, torsadées, en spirale¸ entières ou brisées…
Empreint à la modernité, le thé est également devenu pratique à infuser en tous lieux, à la maison, au bureau ou à l’extérieur.
Qu’il soit conditionné pour être consommé chaud ou glacé, en vrac, en mousseline, en sachet ou dosette, mais aussi plus récemment en canette ou en bouteille, la consommation du thé évolue en permanence. Elle s’adapte désormais aux impératifs de la vie moderne.

mardi 6 avril 2010

Consommation - Evolutions des préparations ancestrales & Occidentalisation du thé.

Depuis sa découverte, il y a environ 5000 ans, la préparation du thé a connu des étapes importantes, à travers 3 écoles. Il y eut successivement, le thé bouilli, le thé battu et plus récemment le thé infusé importé en Europe par les hollandais au XVIIème siècle.

Le thé battu : Sous la dynastie Song (960 - 1279), l'époque dite romantique.

Importé de Chine au XIIème siècle par le moine Eisai (1141-1215), la consommation du thé vert était un privilège réservé aux monastères, à l’aristocratie et à l’élite guerrière.
Sous l’influence des moines bouddhistes Zen, cette méthode de consommation traditionnelle du thé se développa en une forme d’élévation spirituelle : La Voie du Thé.
Intemporelles, ces procédures sont désormais enseignées dans le monde entier, pour des raisons philosophiques Wabi-cha (désolation), comme un moyen spirituel de détachement aux choses matérielles, d'identification de la richesse intérieure et d’acquérir ainsi la maîtrise de la vie.



Esthétiquement moderne par la beauté des gestes, la sobriété du décor choisi et pour l’instant privilégié que l’on consacre à la contemplation. Les principes d’humilité transmis lors de cette cérémonie sont : Harmonie “Wa”, respect “Kei”, pureté “Sei”, et tranquillité “Jaku”.
Cette pratique du thé introduit le concept de “Ichi-go Ichi-e” littéralement « une fois, une rencontre », croyance selon laquelle chaque rencontre devrait être considérée comme un trésor qui ne pourra jamais se reproduire.

Sa pratique selon le Chanoyu :

On verse une petite quantité de Matcha (thé vert broyé sous une meule en pierre afin d'obtenir une poudre très fine) mesurée traditionnellement à l’aide d’une spatule en bambou (chashaku) dans un bol réservé à la cérémonie du thé (chawan).
Dans lequel on ajoute une quantité appropriée d'eau chaude, mais non bouillante. On fouette alors la mixture à l’aide d’un fouet traditionnel en bambou (chasen) avec des mouvements vigoureux prédéfinis, jusqu’a obtenir une mousse substantielle uniforme et sans grumeau, dite “Mousse de Jade”, au goût délicat.
Il est servi traditionnellement dans un bol Raku, accompagné de sucreries sèches (wagashi).


En raison des nombreux bienfaits sur la santé, mais plus spécifiquement pour la richesse des antioxydants qu’il contient, et qui aident à lutter contre le vieillissement. Cette méthode de consommation du thé vert incontestablement tendance, fait de plus en plus d’adeptes parmi les consommateurs de thé.

lundi 5 avril 2010

Consommation - Evolutions des préparations ancestrales & Occidentalisation du thé.

Depuis sa découverte, il y a environ 5000 ans, la préparation du thé a connu des étapes importantes, à travers 3 écoles. Il y eut successivement, le thé bouilli, le thé battu et plus récemment le thé infusé importé en Europe par les hollandais au XVIIème siècle.

Le thé bouilli : Sous la dynastie Tang (618 - 907), l'époque dite classique.

Le thé était autrefois compressé sous forme de briques, ce qui le rendait aisément transportable par les caravaniers de la route du thé. Au IXème siècle, il fut introduit au Tibet, lieu de passage obligé pour les marchands venus de la Chine du Sud-Ouest , à savoir le Sichuan et le Yunnan (régions productrices de thé).
Mais ce conditionnement trop cher, disparaîtra pour des raisons économiques.
Généralement consommé écrasé dans un mortier et bouilli avec d’autres ingrédients, comme le riz, des épices, du gingembre, des écorces d’orange, du lait et parfois même des oignons avant d’être filtré.
Cette boisson devenue populaire au pays des hautes cimes, sera considérée comme une offrande et le rituel indispensable de l’hospitalité entretenu par les moines bouddhistes.


Sa pratique selon la recette Tibétaine :

On filtre une infusion d’eau bouillie, de feuilles de thé vert compressé, à laquelle on additionne du lait de chèvre ou du beurre de yack. Cette préparation est battue dans une baratte (cylindre de bambou) jusqu'à l’obtention d’une émulsion parfaite et homogène.
Consommé toute la journée par les tibétains, ce bouillon-thé “Böcha” reste dans une bouilloire sur le feu, il est servi traditionnellement dans une tasse en bois avec des “Tsampas” galettes d'orge, de blé ou de haricots.
De nos jours, il est offert en signe d’hospitalité et de bienvenue aux étrangers.

Devenu en France une occasion gourmande sucrée ou salée depuis quelques décennies. Le thé fait son apparition dans le domaine de la gastronomie, en phase de redécouverte dans l’art culinaire, on ne boit plus exclusivement le thé pour ses propriétés rafraichissantes ou parce que l'on a soif.
Aujourd’hui, il suscite la curiosité et l’intérêt des plus grands chefs. Actuellement au stade de recherches, d’assemblages gustatifs, mais aussi en voie de développement et de croissance, la cuisine au thé est en pleine explosion.
Il devient donc un composant à part entière qui semble avoir trouvé une place non négligeable sur les tables de choix, pour une cuisine nouvelle, plus saine ou novatrice. Le thé est un ingrédient à suivre, révolutionnant la gastronomie, et voué à un avenir très prometteur dans la composition des menus ou des mets.

samedi 3 avril 2010

"L'Oduthé"


Une tasse de thé est composée d'eau à 99% environ. Boisson stimulante la plus bue au monde après l’eau, le thé est un mélange complexe de plus de 500 substances actives. L'eau est l'élément essentiel à la vie et la boisson naturelle par excellence.


"L'eau est la mère du thé".
Il est donc essentiel de bien la choisir. Tirée du robinet, filtrée ou en bouteille, l’eau contient des éléments qui influent sur la qualité du thé. Ayant opté pour les eaux de sources ou minérales, une sélection non exhaustive d'eaux embouteillées vous permettra de valoriser les sensations aromatiques et la délicatesse rétro-olfactive du thé.

• Une eau légèrement acide apporte de la nervosité à l'eau du thé.
• Une eau légèrement alcaline est plus riche en oxygène.
• Une eau pure ne contient pas de nitrate et elle est très faiblement minéralisée.


Eau idéale (consommation courante) pH 6,5 - 6,8 / Nitrate ± 0 / Résidu sec < à 300 mg/L (faiblement minéralisée)
Eau pure pH 6.6 - 7 / Nitrate 0 / Résidu sec < à 40 mg/L (très faiblement minéralisé)
Eau pour le thé pH 6,5 - 7,8 / Résidu sec < à 130 mg/L (Oligo-minérale)


Choisir son eau pour le thé, c'est aussi une affaire de goût.
Pour différencier les étiquettes: Examinez le résidu sec, il ne doit pas excéder 130 mg/L. Vérifiez le pH, il doit être compris entre 6,5 et 7,8 en préférant un pH proche de 7.

Présentation du blog


Le thé est un voyage qui débute la plupart du temps dans une tasse, et qui se poursuit inévitablement dans une boutique spécialisée ensuite.

Pour les novices, pour les amateurs éclairés comme pour les spécialistes, entrer dans un comptoir, c’est franchir le seuil d'un univers exceptionnel, d’une ambiance paisible qui balance entre le luxe et la simplicité.
C’est pénétrer dans une atmosphère particulière de manière presque intime. Un paradoxe intemporel, empreint de traditions, mais toujours à la recherche de modernité. C’est un hommage harmonieux rendu aux matières nobles, aux couleurs sobres, une profusion de senteurs et de saveurs.

Le thé, c’est une histoire humaine fabuleuse de presque 5000 ans.
Au travers des époques, il fut un prétexte d’expansionnisme, une monnaie d'échanges ou de négoce, une règle de l’hospitalité, du savoir vivre et de rapprochement entre les peuples.
C'est l'aventure d’une immense richesse culturelle et l’essor d’une créativité universelle considérable.

Mais le thé, c’est aussi l’instant idéal pour faire une pause. Un moment de sérénité.
Le thé est une invitation, il s’étend bien au delà de l’entourage et de l’état d’esprit du moment, c’est une occasion très particulière de partager ses sensations, ses émotions, apprécier les goûters improvisés, les brunchs du dimanche, les breakfasts et autres Tea Time.
Le thé, c’est aussi par définition, le raffinement, la possibilité de rehausser la décoration, l'imagination, valoriser sa jolie vaisselle et le linge de table.

Le thé est devenu un art de vivre au quotidien. Plus une seule journée non accompagnée de quelques tasses de cette boisson légendaire et mythique. Plus une seule discussion amicale sans ce rendez vous exceptionnel.
Partager ce rituel s’est transformé en véritable passion pour l’équilibre entre les bons assemblages gastronomiques, les découvertes gourmandes des pâtisseries fines et mon enthousiasme illimité pour ce breuvage.
Il convient de façon évidente que tout cela ne soit pas exhaustif, mais pour conclure, le thé est un cadeau que l’on se fait à soi même, une promenade gusto-olfactive infinie, mais aussi une offrande de sensations bienfaisantes, délectables...

Maintenant, nous passons à la pratique!!!