lundi 31 mai 2010

Itinéraire du thé au Maghreb

Le monopole des Arabes sur le commerce des herbes et des épices entre l’Orient et l’Occident débute environ Mille ans avant le début de notre ère.
Les caravaniers remplacèrent l’âne par le dromadaire, plus résistant, utilisé comme animal de charge, il pouvait supporter une charge de 200 kg et couvrir une distance de 35 km par jour.
Pour préserver le contrôle et maintenir leur suprématie auprès de leurs concurrents Grecs et Romains, les commerçants arabes imaginèrent et propagèrent des récits et des superstitions les plus extravagantes sur les terribles dangers pour se procurer les épices, légitimant ainsi la rareté et le prix exorbitant demandé, mais achetées en réalité aux négociants chinois et javanais.
Les travaux de l’écrivain et naturaliste romain Pline l’Ancien (23-79) Gaius Plinius Secundus, auteur d'une remarquable encyclopédie intitulée Histoire Naturelle, mirent un terme à ces légendes.






Cette gravure d’origine probablement anglaise est issue d’un Manuscrit du XIIe siècle.
En haut, Pline au travail ; en bas, Pline remettant son ouvrage à l’empereur.
Le Mans, médiathèque Louis Aragon.








A l'exception des ouvrages chinois antiques, la source consignée la plus ancienne que l'on ait découverte sur le thé, date de 851. Elle émane du témoignage commercial de Suleiman, un marchand arabe au IXe siècle.
Dans un manuscrit, il rapporte ses nombreux voyages entrepris en Chine méridionale et l’Inde, mentionnant le thé comme une herbe plus feuillue que le trèfle, très aromatiques et fortement amère, dont l'importance quasi sacrée et les vertus médicinales bienfaisantes sont fondamentales dans la société chinoise de l’époque.

«Au roi sont attribués en propre, comme sources importantes de revenus, le sel et une herbe qu’ils boivent avec de l’eau chaude et que l’on vend très cher, dans chaque ville. Ils l’appellent sakh.
Son usage est universel. Le trésor est exclusivement constitué par l’impôt, le sel et cette herbe.»



En parcourant les siècles de légendes et d’histoire, on découvre peu de récits des marchands et des explorateurs, mais ils témoignent de l’utilisation des herbes, des épices et notamment du thé.
Marco Polo (1254-1324) peu enthousiaste, fera mention dans le Livre des merveilles du monde «d’une boisson exotique réservé aux femmes et aux vieillards».


La progression historique du thé dans le Maghreb depuis son introduction au Maroc, passe par le Pakistan, l'Iran, la Péninsule Arabique et la Turquie. Parvenu jusqu'en Egypte vers le XVIe siècle, les caravanes ne franchissent pas le désert de Libye. Son itinéraire est momentanément suspendu à la porte du Sahara jusqu’au XIXe siècle.





L'Atlas Catalan (1375).
Constitué de 6 feuilles de parchemin, on l'attribue à Cresques Abraham, cartographe juif de Majorque. C'est l'une des premières cartes à emprunter des toponymes combinants cosmographie, géographie et imaginaire, voire des fragments d'itinéraires au récit de Marco Polo. Il Milione ou Le Devisement du monde.

dimanche 23 mai 2010

Les émaux cloisonnés chinois

La technique des émaux sur métal ou plus précisément "d'émaux cloisonnés" est un procédé d’émaillage qui semble être apparue en Chine vers le XIVème siècle. Elle connut une consécration prédominante dans l’Empire du milieu. C’est vraisemblablement la seule forme d'art chinois qui relève entièrement d'un apport étranger.


En effet, le cloisonnement (technique la plus ancienne d’émaillerie sur les objets en or, argent doré ou en cuivre) était connu dans le monde méditerranéen depuis l'antiquité.
Déjà, les pharaons d’Egypte et les rois de Perse appréciaient les émaux pour leurs valeurs de noblesse et d'inaltérabilité, cela fut nettement confirmé par l'état de conservation et de fraîcheur des bijoux et poteries découverts lors des recherches archéologiques.
Savoir-faire importée de Byzance, les orfèvres byzantins exécutèrent les plus beaux cloisonnés du VIe siècle jusqu’au XIVe.
Au Moyen Age, dès le XIIe siècle ce procédé se particularise de l’émaillerie occidentale champlevée de Limoges.


Les sources d’informations concernant l’introduction de cette technique d’émaillage en Chine diffèrent.
Soit à partir d'un centre existant en Asie Mineure au XIIème siècle, vers 1350 par l’intermédiaire de l’Islam, mais aussi peut-être par l'Europe, au XIVème siècle.
Les premières pièces manufacturées sous les Yuan, étaient d'ailleurs surnommées: "Marqueterie du pays des démons" (importé des pays barbares). Principalement destinés aux temples et à la cour de l’empereur, ces objets précieux évoluèrent au cours des siècles, de la dynastie des Ming (1368-1644) à la fin de la dynastie des Qing (1644-1911).



















Cette technique d’émaux sur métal, comparable à celle des châssis de plomb pratiquée pour les vitraux, consiste à préparer l'application du revêtement, en soudant sur le fond de la pièce, de minces lames de métal précieux qui compartimenteront les différentes teintes d’émail.
Chacun des alvéoles ainsi formés est destiné à recevoir les couches successives d’émaux en poudre dont les oxydes métalliques varient avec chaque compartiment suivant la couleur qu’on veut obtenir lors de la fusion.


La pièce est chauffée à une température suffisante pour déterminer la fonte et l’adhérence des émaux au support. On recommence cette opération parfois plus de 10 fois, jusqu’à ce que les cloisons soient complètement remplies et que la pièce ait un aspect uniforme. Pour terminer, un polissage soigneux uniformise la surface de l’objet émaillé, forme tout autour un trait doré, argenté ou cuivré, délié qui relève les couleurs, donnant ainsi un grand éclat au travail.

A travers la maîtrise de la couleur acquise au cours des siècles, par adjonction d'oxydes métalliques, dans le domaine de la céramique, les artistes chinois améliorent leur technique. Ils élaborent des pièces de plus en plus magistrales en développant une gamme de teintes variées, comparables au bleu profond du lapis-lazulis, au bleu lumineux de la turquoise, aux verts du jade et du jaspe, au rouge soutenu du corail et de couleurs nuancées proches des pierres fines.
Cet art décoratif perd en force ce qu’il gagne en élégance, le raffinement des objets dépasse leur caractère utilitaire.


La diversité des formes, des motifs ou des décors s’inspire des bronzes antiques, des laques ou de la céramique. Les sujets décoratifs (dragons, pivoines, fleurs de lotus) sont quant à eux typiquement chinois.
Leur foisonnement reflète l’univers symbolique du bouddhisme, du taoïsme, du confucianisme et s’associe au règne végétal, animal ou encore à la peinture chinoise.
Gracieuse, ornementale ou utilitaire, l’adaptation spécifique pour chaque pièce est une des particularités majeure de cet art. Son succès à la cour Impériale entraîna une production massive de vaisselle décorative, mais aussi d'objets rituel(vaisselle d'autel des temples et des sépultures).


Alors que l’émaillerie cloisonnée avait quasiment disparu après une longue phase de déclin, on assiste à sa résurrection au XIXe siècle.
La fabrication des cloisonnés de Canton répond aux attentes de la clientèle occidentale. Les services à thé ont donc des formes européennes.
Redevenu à l’époque où nous sommes l’un des joyaux des arts décoratifs en Chine, les émaux cloisonnés font désormais partie de l'artisanat traditionnel chinois et sont vendus aujourd’hui dans le monde entier.

lundi 17 mai 2010

MAISON DE THE DU DRAGON

Au hasard d’un de mes itinéraires, j’ai découvert en 2009 à Saint Germain lès Corbeil, un salon de thé hors du commun.
Ce qui fut de la curiosité initialement, se transforma immédiatement en un véritable coup de cœur pour cet endroit vraiment exceptionnel.
A la fois Salon mais aussi Comptoir mesuré de thés chinois, le dépaysement est total et garanti.



Franchir le seuil de cet établissement, c’est quitter le monde occidental en quelques instants pour atteindre l’essence même d’une maison de thé telle qu’elles existent au pays du milieu.
La déportation est absolue, c’est une invitation au voyage mais peut-être aussi un rêve devenu réalité.
Ce cadre chaleureux vous fascinera par son raffinement. Le caractère reposant est idéal pour passer un moment de dégustation ou de tranquillité en accord avec l’esprit apaisant du lieu.



La carte de thés est essentiellement dotée d’une sélection modérée de thé chinois, aux arômes délicieux.
A déguster sur place, pour le plus grand plaisir des amateurs, mais également pour chacun, la possibilité d’acheter son thé à emporter avec aussi quelques accessoires au comptoir.



Bien sûr ! Aucun détail n’est épargné.
L'accueil, la gentillesse des propriétaires qui m’ont fait confiance pour cet article, le service, la décoration et les éclairages, le choix des images ou des peintures anciennes et l’exposition de quelques symboles sculptés (Fleur de lotus, Chauves-souris, Dragons), la disposition du mobilier ancien en bois peint ou laqué, l’élégance des objets choisis, la qualité des pièces et des articles proposés à la vente.



Le plus impressionnant, c’est le mur de théières d’époque, certaines datent du 18ème et 19ème siècle pour les plus anciennes ou d’autres plus récentes, toutes plus magnifiques les unes que les autres.
En terre cuite de Yixing ou en porcelaine de Chine, en émaux cloisonnés, en fonte, en étain ou autres métaux précieux et divers.
Difficile aux collectionneurs et aux passionnés de résister ou de ne pas s’y attarder !

Ouvert tous les jours de 14 h à 19 h sauf le lundi, je vous invite à découvrir et à faire partager ce lieu incontournable à votre entourage, comme je l’ai fait depuis ma première visite.

MAISON DE THE DU DRAGON & GALERIE DE CORBEZ
2 Avenue de la Pointe Rigale
Village St Germain
91250 St Germain lès Corbeil

Liens Internet :
Galerie De Corbez - Art d’Extrême-Orient
Antika Paris - Le guide de l'Art

lundi 10 mai 2010

Les grades du thé

Les grades du thé correspondent à des catégories de production, ils décrivent essentiellement l'aspect visuel de la feuille, ils ne définissent pas systématiquement sa qualité.
La qualité du thé en feuilles entières vaut la qualité des feuilles brisées ou broyées. Plus les feuilles seront brisées ou broyées plus la surface d’échange « contact avec l’eau » sera grande. Il en résultera une infusion plus rapide et plus complète offrant une liqueur plus intense et charnue, alors qu’un thé à feuilles entières produira un thé plutôt aromatique et moins consistant.

Pour les thés noirs d'Inde et ceux issus des pays ayant subi l'influence anglaise, les grades de qualité des thés noirs seront désignés par des sigles. S - F - T - G - F - O - P - 1


Théoriquement, plus il y a de lettres, plus cela désigne un thé de qualité. Cette classification se retrouve ainsi pour les thés en provenance du Sri Lanka (Ceylan), du Népal, du Bangladesh, de Turquie, de Géorgie, d'Iran, et certains pays d'Afrique et d'Amérique du sud.
Finalement, seuls les thés chinois et japonais ne répondent pas à cette classification. De plus, de nombreux planteurs surclassent leur production afin de la vendre plus chère.

L’appellation Orange Pekoe ne désigne pas un thé aromatisé à l’orange. "Orange" trouve sont origine dans un hommage rendu par les premiers importateurs de thé en Europe, les Hollandais en 1606, à leur famille royale: les Oranje-Nassau. Et Pekoe, du chinois "Pak-Ho" signifie cheveu ou duvet blanc car les bourgeons présentent un léger duvet blanc et désigne les feuilles jeunes, tendre et fines, encore enroulées (tips).

mardi 4 mai 2010

De murmures éclairées à frémissements souriants

La juste température de l'eau est un des secrets essentiels de la réussite d’un bon thé.
Variable de 65° à 95°C suivant le type de thé mais néanmoins difficile à appréhender, Dirt Devil Royal a trouvé la solution idéale pour apprécier pleinement l'équilibre rétro-olfactif de votre infusion: Ajouter à sa bouilloire un thermorégulateur à affichage numérique luminescent.
L’Aquagrad est donc la première bouilloire électrique intelligente. Elle est devenue l’accessoire indispensable qu’il fallait aux amateurs éclairés de grands thés, pour une préparation optimale du breuvage.
L'avantage majeur de cet ustensile est évidemment sa précision. Vous programmez l’eau à la température souhaitée grâce à un thermostat digital réglable de 30°C à 100°C, l’affichage numérique s’affiche par paliers de 5°C, et l’appareil respecte rigoureusement la température désirée, c'est formidable !
Cette bouilloire nouvelle génération "pratique, innovante et révolutionnaire" possède aussi une fonction de maintient de l'eau à température constante.
Vous ne pourrez plus passer à coté d'une infusion. Dégrader les arômes du thé en détériorant les feuilles qui infusent dans de l’eau trop chaude, pour une liqueur devenue amère, âpre et astringente, ou à l’inverse, laisser les saveurs emprisonnées dans les feuilles, par une diffusion trop lente et imparfaite d’une eau peu enthousiaste.






Quelques détails techniques :

Origine : Allemagne
Matière : Acier inoxydable ou plastique
Puissance : 2300 Watts
Capacité : de 0,5 à 2 litres
Niveau d'eau apparent
Affichage digital de la température souhaitée
Arrêt automatique
Voyant lumineux Marche - Arrêt
Pivote sur le socle à 360° grâce à son branchement central
Résistance cachée avec un fond en inox poli & anti tartre
Filtre métal anti particules intégré dans le couvercle

samedi 24 avril 2010

Choisir son eau

Les propriétés de l'eau sont équivalentes à celles du thé.
Celle que l’on considère comme “La mère du thé” contient des éléments qui influent sur la qualité de l’infusion, il est donc essentiel de bien la choisir pour ne pas gâcher la saveur du breuvage.
Opter pour une marque d’eau embouteillée, c’est généralement une affaire de Marketing plus que de goût.
Pourtant certaines eaux de sources ou minérales contribuent à valoriser les sensations aromatiques et la délicatesse de la liqueur. Choisir son eau pour préparer un bon thé, c’est un excellent moyen de comparer les marques, de distinguer les étiquettes.
Il est très important d’examiner le résidu sec. Celui-ci ne doit pas excéder 130 mg/L. La brillance de la liqueur dépend de la minéralisation présente sous forme d’impuretés en surface.
Vérifier le pH a aussi son influence, il doit être compris entre 6,5 et 7,8 en préférant un pH proche de 7 et un taux faible en sodium.
La question économique est tout aussi sérieuse. Niveau budget, il est possible de tirer le meilleur parti de votre thé sans vous ruiner pour autant. Une sélection non exhaustive d'eaux embouteillées est à votre disposition dans toutes les grandes enseignes.
Alors à vos calculettes ! Prêt ! Comparez…

Source sélectionnée : CLAIRVIC

dimanche 18 avril 2010

Légende Chinoise du Thé

Les origines du thé en Chine.

l’Empereur Chen Nung (2737-2697 av JC) .

Selon une légende chinoise, herboriste connu sous le nom de ‟Divin Moissonneur” mais aussi pour posséder des pouvoirs exceptionnels (son corps était cristallin comme le jade, son cœur transparent comme le cristal, il pouvait observer ses organes internes).
A la recherche de plantes pour guérir son peuple d’une épidémie, ses organes et son corps noircirent après qu’il ait gouté 72 plantes toxiques. Se sentant d’une extrême faiblesse, une plante d’un vert émeraude attira ce qu’il lui restait de force et d’attention. Il mâcha quelques feuilles, il leur trouva un goût pur et parfumé. C’est alors que son corps redevînt clair et transparent, il comprit alors que cette plante possédait des propriétés désintoxiquantes et des vertus contre le poison.
Le thé fut découvert.

Une autre légende chinoise rapporte que quelques feuilles de thé tombèrent par hasard dans l'eau chaude qu'il se préparait à boire.


«De ce que le ciel nous envoie, nait l’harmonie en nous»
Chen Nung

vendredi 16 avril 2010

Cueillette du Thé

Au terme de la maturité du théier (après 4 à 5 ans), les cueillettes successives "flushs" interviennent alors jusqu'à quatre fois dans l'année.

Au printemps, la première récolte "first flush", la plus nerveuse, s’étale entre la mi-avril et fin mai. Une récolte intermédiaire entre la première et la deuxième ‟in-between” peut parfois être prélevée. De juin à la fin de l'été, intervient la deuxième cueillette "second flush". Le thé est alors plus aromatique et plus rond.
Enfin, à l’automne, une dernière récolte peut intervenir de septembre à novembre.
On distingue différents types de cueillettes. En effet, du prélèvement réalisé sur le théier, découlera la qualité du thé.

Certains grands jardins ne récoltent le thé que quelques jours par an. C'est le cas des "aiguilles d’argent" Yin Zhen, thé rare de Chine (Fujian), particulièrement recherché des connaisseurs.
Au japon, les cueillettes du thé font l'objet de toutes les attentions.
En Inde, sur les pentes brumeuses de l’Himalaya, dans les jardins de Darjeeling, aucune machine ne pourrait à ce jour remplacer la main de l'homme. La cueillette est donc, la plupart du temps, une opération manuelle indispensable dans cette région montagneuse. Majoritairement employées pour ce types de récoltes, les femmes prélèvent, soit:

• Le bourgeon terminal et la feuille la plus proche (P +1). La cueillette est alors dite "Impériale". La cueillette impériale est devenue très rare. Elle était autrefois réservée à l'Empereur et les feuilles délicatement coupées avec des ciseaux d'or par de jeunes filles vierges gantées de blanc.

• Le bourgeon terminal et deux feuilles voisines (P +2), c'est la cueillette dite "Fine". La cueillette dite "fine" ou "royale" trouva ses lettres de noblesse grâce à la famille royale Hollandaise au XVIIe siècle. En effet, la compagnie hollandaise des Indes orientales importa à cette époque cette cueillette pour la famille royale Orange. Le produit de cette cueillette pris alors le nom d'"Orange Pekoe".

• Le bourgeon et les trois ou quatre feuilles suivantes (P +3 ou +4), c'est alors une cueillette plus grossière dite "Classique".

jeudi 15 avril 2010

Culture du Thé

Dans l’Œnologie, chaque cru est le reflet des particularités d’un terroir mais également d’un cépage. On retrouvera ces mêmes influences dans la culture du thé selon le milieu dans lequel il évolue.

En provenance de la Chine, de Taiwan (ex Formose), de l’Inde, du Sri Lanka (ex Ceylan) ou du Japon pour les principaux pays producteurs, sa complexité est le résultat des conditions climatiques (tropicales humides ou subtropicales) ou il grandit. Conséquence de l’alternance des précipitations, de la brume, associée au rythme des expositions de l’ombre et de la lumière naturelle ou artificielle.

Le milieu naturel et la disparité étonnante des sols, auront également une importance capitale sur l’acclimatation des cultivars sélectionnés en plaine, en terrasse ou en altitude, et sur l’amplitude aromatique considérable. La culture du thé fait l'objet de toutes les attentions et conditionne en grande partie la qualité du thé. Additionné à la saisonnalité, le choix du moment et des cueillettes (flushs). De ces nombreux paramètres dépendra les caractéristiques réputées uniques du thé que l’on désira obtenir.

A chaque stade de son évolution, depuis la reproduction (par clonage), au développement des jeunes plants en pépinières, trois à cinq années seront nécessaires avant qu'un théier devienne productif. Après la récolte, chaque étape de la transformation jusqu’à l'expédition du produit fini se déroule en majeure partie sur la plantation.




Gravure de Joseph L. Williams (1850)

Cette gravure anglaise datée de 1850 dépeint les différentes étapes de la fabrication du thé en Assam. Les feuilles de théier sont délicatement ramassées à la main, pour favoriser la repousse de nouveaux rameaux. Vous pouvez voir ici, entre autres, les deux étapes de séchage du processus. Le séchage stoppe la fermentation du thé et élimine l’humidité résiduelle pour éviter toute altération du produit durant le transport.

mardi 13 avril 2010

Orangice-Tea

Voici la liste des ingrédients ayant servi pour réaliser cette photo:


Pour l’infusion :

1 litre d’eau minérale.
2 sachets de thé Orange Cannelle.
3 cuillères à café de thé Earl Grey Polish Blend (aromatisé aux essences de bergamote, de citron et de lime).
Des épices émincées fraiches ou en poudre (gingembre & cannelle). Quelques feuilles de menthe ciselées.

Pour le mélange :

50 cl de jus d’orange.
Quelques tranches d'oranges et de citrons verts.
Quelques glaçons mais il sera possible d’ajouter également des glaçons de jus de fruits ou de thé pour une saveur plus concentrée.
Quelques gouttes d’Angostura ou de sirop de fructose que chaque personne pourra ajouter à discrétion.
Quelques feuilles de menthes.

- Insérer les sachets de thé, le thé en vrac, les épices et la menthe ciselée directement dans le litre d’eau d’une bouteille ou dans un pichet.
- Laisser les composants du thé se diffuser dans l'eau tempérée pendant 10heures.
- A l’issue, filtrer l’infusion directement dans un pichet en verre.
- Ajouter le jus d’orange, les fruits tranchés et les glaçons avant de mélanger l’ensemble.
- Dans le verre, ajuster avec quelques gouttes d’Angostura ou de sirop aromatisé.
- Il est possible d’ajouter quelques feuilles de menthe pour terminer la préparation en guise de déco avant de servir…

A déguster et à partager sans modération, sans oublier le verre et la paille évidemment !
Et à une bonne santé qui m’est chère! La vôtre !!!

lundi 12 avril 2010

Nature ou aromatisé aux fruits “Recip-Iced-Tea”

L’arrivée des beaux jours est une occasion idéale pour les amateurs de thé, de délaisser les tasses de thé brulantes qui réchauffent le corps et l’esprit, pour de grands verres de thé glacé en vous prélassant à l’ombre au fond du jardin ou sur votre terrasse à profiter du soleil.


Préparer un délicieux thé glacé personnalisé n’est pas très compliqué. Soyez novateur ! Imaginez votre propre mélange.
En théorie, si tous les gouts sont dans la nature, en pratique, le marché des boissons prêtes à boire ne peut répondre à toutes les attentes des curieux assoiffés. Alors autant faire preuve de créativité!

Un thé glacé peut être nature, sucré, light, détoxifiant, aromatisé, parfumé ou très élaboré avec des ingrédients tels que des fruits pour l’harmonie des couleurs, des épices pour renforcer le caractère naturel des saveurs et des fleurs comestibles pour la touche décorative.

Voici quelques conseils pour réussir une préparation originale de thé glacé:

La préparation de votre thé glacé peut être réalisée à chaud pour une infusion rapide et une consommation immédiate. En revanche, la conservation de cette préparation à chaud est déconseillée, l’eau aura tendance à devenir trouble et votre thé amer.
Il conviendra de respecter la température de l'eau et le temps d'infusion spécifique au choix du thé.

La méthode la plus appropriée consiste à infuser le thé dans une eau froide, certes le temps d’infusion sera plus long, mais la conservation sera possible 24H dans votre réfrigérateur sans risque pour la limpidité de l’eau. A l’inverse cette fois, le froid élimine l'amertume et révèle la subtilité des aromes du thé.
Selon le thé choisi, le temps d'infusion sera différent. Plus votre eau sera froide et plus l'infusion sera lente.

A titre indicatif:
Thé Vert : 1heure
Thé Oolong : 2heures
Thé Rouge ou Noir : 2heures
Thé Blanc : 4heures
Rooibos : 4heures

Alors n'hésitez pas à adapter le temps d'infusion selon votre goût!


Pour une préparation avec un jus de fruit, il conviendra de préparer votre thé (noir de préférence) la veille dans un pichet ou directement dans la bouteille, le temps d’infusion conseillé sera de 8 à 10 heures.
La garniture classique de citron tue le gout de votre thé. Si vous ajoutez des fruits frais, choisissez les oranges plus douces, les fruits jaunes ou rouges. Les fruits congelés agiront comme agents de refroidissement pour votre thé glacé.
Pour terminer, vous pouvez édulcorer votre Iced Tea à n'importe quelle étape de la préparation avec du sucre de canne liquide ou en poudre, du miel, ou des sirops de fructose. Pour une infusion à froid, le sucre de canne liquide ou les sirops aromatisés se dilueront beaucoup plus facilement.
Enfin, le nectar d'Agave ou la Stevia sont d’excellents substituts au sucre et pour les adeptes de produit Bio.

La saisonnalité ou les options pour individualiser vos envies du moment sont infinies. Alors à vos pichets ! Prêt ! Buvez…

samedi 10 avril 2010

Optimisation et Préparation occidentale du thé

Pratiquer un bon thé nécessite quelques règles d’optimisation incontournables. Pour tirer le meilleur rendu des caractéristiques aromatiques de votre liqueur, indépendamment du choix de votre théière, de la température de l’eau et du temps d’infusion. Voici quelques recommandations en 8 étapes.



Règles d'optimisation de la préparation « Occidentale » du thé.

1 - Choisissez votre théière. Rincez le fond et les parois, versez-y délicatement une première eau frémissante mais non bouillie, cette eau est dite "eau d’annonce". Cette opération de mouillage et de préchauffage évitera un choc thermique et les risques de fissures pour les matières sensibles telles que la porcelaine ou le verre. Elle permet également de garder la liqueur chaude plus longtemps.

2 - Après quelques instants, lorsque votre théière a emmagasiné la chaleur, jetez cette eau d’annonce. Préparez alors la juste quantité de thé choisi, en vrac de préférence (cette quantité est variable selon le type et le gout de chacun). Une théière munie d’un filtre interne est idéale pour une belle extraction, elle permettra aux feuilles entières de s’épanouir et aux arômes de s’exprimer plus intensément (infusion libre). Un filtre amovible conviendra aux feuilles brisées. Une chaussette à thé réutilisable ou un filtre jetable, adaptés à la contenance de la théière et non traités au chlore, seront parfaitement adaptés aux feuilles broyées et aux CTC.

3 - Laissez les feuilles de thé s’éveiller quelques instants. Dans la vapeur interne dégagée par la chaleur accumulée, celles-ci commenceront à se réhydrater et à délivrer leurs parfums.

4 - Choisir une eau faiblement minéralisée autour de 130 mg/litre (résidu sec) aura une importance non négligeable sur la liqueur. Les qualités intrinsèques de cette eau (potentiel hydrogène neutre ou légèrement acide, idéal entre 7 et 5,5) auront une action essentielle dans celle de l’infusion. Un thé passera de très moyen à excellent, en fonction qu’elle soit de source, minérale, filtrée ou du robinet. Versez doucement l’eau amenée à la température idéale sur les feuilles sèches, l’eau ne doit jamais bouillir, cette règle vaut pour tous les thés, car elle détruirait le bouquet aromatique et l’équilibre de votre liqueur.

5 - Laissez courir le temps nécessaire au point d’équilibre de votre thé. Lorsque le temps d’infusion est écoulé, retirez les feuilles du contact de l’eau. Une infusion prolongée entrainerait une trop forte concentration de tanin et votre liqueur tomberait en excès d’amertume.

6 – Le thé a sa dynamique, son caractère et sa construction propre. Si vous souhaitez obtenir une saveur homogène de la première à la dernière tasse, remuez votre thé. A contrario, Si vous désirez une dégustation plus nuancée, vivante, dont le goût évolue à chaque tasse. Ne remuez pas votre thé.

7 - Servez le thé à chacun de vos invités.

8 - Un thé trop chaud ne peut exprimer la délicatesse de son parfum. Il est donc préférable de patienter avant la dégustation. Après quelques instants, les notes aromatiques de la liqueur se révèleront, elles deviendront plus subtiles à une température tiède chaude, le thé sera alors à son meilleur niveau rétro-olfactif.