dimanche 16 janvier 2011

Le Thé Blanc (Bai Cha)

Héritage traditionnel et légendaire originaire de la province montagneuse du Fujian, cette région située au sud-est de la Chine fut le berceau de la production de thé blanc.
On raconte que le thé y était récolté les nuits de pleine lune, par des jeunes filles vierges gantées munies de ciseaux d'or. On rapporte aussi que cette récolte était si précieuse, qu'elle fut réservée exclusivement à l'empereur et aux plus hautes couches de la société chinoise...


Huizong, huitième empereur de la dynastie chinoise des Song (960-1279), grand amateur de thé, passionné d'arts et de calligraphie écrira dans un traité sur le thé (Cha Lun).


« Le thé blanc est différent de tous les autres car il possède la saveur la plus exquise et la plus délicate, il est le comble du raffinement. »


Issu principalement de variétés de théiers baptisés Shui Hsien "Fée des eaux" ou Da Bai "Grand Blanc", particulièrement adaptés à la production de thé blanc.
La récolte s'effectue durant quelques jours chaque année au printemps, quand les conditions climatiques sont idéales, respectivement de la fin du mois de mars jusqu'au début du mois d'avril, avant que les bourgeons ne s'ouvrent.
Seuls les bourgeons recouverts d'un duvet argenté et quelques feuilles (le pekoe plus deux à quatre feuilles) sous-jacentes seront détachés.

La production de thé blanc est très délicate et minimaliste à la différence des autres productions de thés manufacturés. Après la cueillette, les bourgeons seront soigneusement sélectionnés et dissociés des feuilles qui feront l'objet d'un traitement séparé avant les opérations de flétrissage et de séchage, sans subir d’oxydation enzymatique au préalable.
On considère que cette transformation est la moins élaborée de toute puisque les feuilles conservent leur état quasi naturel.


Parmi les plus belles qualités de thés blancs, on trouve chez les négociants :

Le Bai Hao Yin Zhen "aiguilles d'argent aux poils blancs"
Constitué de bourgeons duveteux argentés en forme d'aiguilles.
Revendu au détail, son prix d'achat au kilo peut s'envoler si haut que ça en fait un thé parmi les plus chers du monde.

Le Bai Mu Dan "pivoine blanche"
Composé de bourgeons et des premières feuilles.

Le Jasmin Yin Zhen "aiguilles d'argent"
Délicatement parfumé aux fleurs de jasmin.





Réputées mondialement pour leur fraicheur désaltérante, les liqueurs veloutées, nuancées et délicatements parfumées se dégustent principalement l'été en Chine.
Les notes caractéristiques aux thés blancs sont une merveille de subtilité, d'équilibre et de complexité aromatique très recherchée des amateurs occidentaux.
A faible teneur en théine, ces grands crus rares, éphémères et souvent coûteux font de cette variété de thés haut de gamme, une boisson apaisante prédestinée aux dégustations sereines ou aux occasions à caractère exceptionnels par excellence.

Actuellement, d'autres pays comme le Sri Lanka (Ceylan), l'Inde (Darjeeling) ou le Népal développent leurs propres productions de feuilles en petite quantité, encouragés par des résultats d'une qualité remarquable et une logique économique en forte croissance.

Crédit Photo: Bai Hao Yin Zhen - LBT-Teastories

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