Ce récit poétique et méconnu du thé, illustre un portrait littéraire taoïste fabuleux.
En rapport à cette aventure, Lie-Tseu(Leizi), un sage taoïste qui naquit vers 450 avant J.C et dont nous savons peu de chose, écrivit "Le vrai classique du vide parfait".
Selon la légende, il aurait vécu dans le renoncement, il atteignit la perfection et pouvait chevaucher le vent.
Néanmoins, en l'absence d’une quelconque certitude de lien, avec l’origine, les croyances et les pratiques de cette philosophie chinoise. Le fondement authentique de cette légende reste une énigme.
Un jour, un homme décida de quitter son foyer en quête de l’éveil.
Après de longues années de recherches, d'épreuves en mésaventures, il devint un vagabond indésirable de nos villages.
Un soir, il s’installa dans une forêt dense. Il alluma un feu et songea à tout ce qu'il avait vu, vécu et compris.
Des fragments de lumière, de vérité ou de grâce. Mais rien d'un éveil.
Alors qu’il se décourageait un peu, il entendit, du haut d'un arbre, un oiseau chanter.
"J'ai la dernière vérité. J'ai la dernière vérité. Elle est à celui qui viendra la chercher".
Cet homme, dans un élan d’espoir, entreprit alors de grimper tout en haut de cet arbre, que l'escalade rendait difficile et dangereuse.
Au fur et à mesure qu'il montait vers cette ultime vérité, il luttait contre le vertige, guidé par le chant de l'oiseau, mais sans jamais l'apercevoir.
Parvenu enfin à la cime, il se trouva baigné dans une merveilleuse lumière dorée, il aperçu le coucher du soleil, vit les étoiles apparaître, mais nul oiseau.
Pourtant, une voix sortant de nulle part et de partout à la fois, lui confia :
"Tu es venu accueillir une dernière vérité. Alors, reçois-la et pars l'offrir aux hommes qui te croiront."
A cet instant, toutes les questions de cet homme se changèrent en réponses et les réponses en questions.
La lumière se changea en ombre et de l'ombre apparu la lumière.
Tous les morceaux de vérité dispersés, s'assemblèrent, pour établir une vérité nouvelle multiple et absolue.
Ainsi, sa dernière vérité se changea en première vérité.
Son cœur se mit à sourire, son sourire, à exprimer les mots de son cœur.
Alors, sans redescendre de l'arbre, éveillé et léger, il poursuivit son chemin chevauchant quelques vents, d'une indomptable sagesse.
Depuis, on vénère cet arbre du passage, de la métamorphose, qui fût à l'origine un théier sauvage.
"Il est rare que la vérité rattrape le terrain perdu sur la légende"
Stephan Zweig
Crédit Photo: Endora Paris
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