Le monopole des Arabes sur le commerce des herbes et des épices entre l’Orient et l’Occident débute environ Mille ans avant le début de notre ère.
Les caravaniers remplacèrent l’âne par le dromadaire, plus résistant, utilisé comme animal de charge, il pouvait supporter une charge de 200 kg et couvrir une distance de 35 km par jour.
Pour préserver le contrôle et maintenir leur suprématie auprès de leurs concurrents Grecs et Romains, les commerçants arabes imaginèrent et propagèrent des récits et des superstitions les plus extravagantes sur les terribles dangers pour se procurer les épices, légitimant ainsi la rareté et le prix exorbitant demandé, mais achetées en réalité aux négociants chinois et javanais.
Les travaux de l’écrivain et naturaliste romain Pline l’Ancien (23-79) Gaius Plinius Secundus, auteur d'une remarquable encyclopédie intitulée Histoire Naturelle, mirent un terme à ces légendes.
Cette gravure d’origine probablement anglaise est issue d’un Manuscrit du XIIe siècle.
En haut, Pline au travail ; en bas, Pline remettant son ouvrage à l’empereur.
Le Mans, médiathèque Louis Aragon.
A l'exception des ouvrages chinois antiques, la source consignée la plus ancienne que l'on ait découverte sur le thé, date de 851. Elle émane du témoignage commercial de Suleiman, un marchand arabe au IXe siècle.
Dans un manuscrit, il rapporte ses nombreux voyages entrepris en Chine méridionale et l’Inde, mentionnant le thé comme une herbe plus feuillue que le trèfle, très aromatiques et fortement amère, dont l'importance quasi sacrée et les vertus médicinales bienfaisantes sont fondamentales dans la société chinoise de l’époque.
«Au roi sont attribués en propre, comme sources importantes de revenus, le sel et une herbe qu’ils boivent avec de l’eau chaude et que l’on vend très cher, dans chaque ville. Ils l’appellent sakh.
Son usage est universel. Le trésor est exclusivement constitué par l’impôt, le sel et cette herbe.»
En parcourant les siècles de légendes et d’histoire, on découvre peu de récits des marchands et des explorateurs, mais ils témoignent de l’utilisation des herbes, des épices et notamment du thé.
Marco Polo (1254-1324) peu enthousiaste, fera mention dans le Livre des merveilles du monde «d’une boisson exotique réservé aux femmes et aux vieillards».
La progression historique du thé dans le Maghreb depuis son introduction au Maroc, passe par le Pakistan, l'Iran, la Péninsule Arabique et la Turquie. Parvenu jusqu'en Egypte vers le XVIe siècle, les caravanes ne franchissent pas le désert de Libye. Son itinéraire est momentanément suspendu à la porte du Sahara jusqu’au XIXe siècle.
L'Atlas Catalan (1375).
Constitué de 6 feuilles de parchemin, on l'attribue à Cresques Abraham, cartographe juif de Majorque. C'est l'une
des premières cartes à emprunter des toponymes combinants cosmographie, géographie et imaginaire, voire des fragments d'itinéraires
au récit de Marco Polo. Il Milione ou Le Devisement du monde.
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